La MINUSMA à Gao partage son expérience sur ses activités civilo-militaires avec les éléments de l’armée malienne


Le mercredi 27 avril 2016, dans le cadre de la coopération entre les forces nationales et internationales, Barkhane a organisé une formation au profit de 25 officiers et sous-officiers de l’armée malienne sur l’action civilo-militaire (CIMIC) au sein des armées.  L’initiation a eu lieu au Camp I – Firhoun à Gao.  Barkhane a sollicité la composante CIMIC de la MINUSMA pour échanger son expérience de cas pratiques sur un théâtre d’opérations.  Commandant Aichatou O. Issaka de la cellule CIMIC de la Mission onusienne à Gao a fait un exposé sur cette thématique.

Vous avez fait une présentation devant les officiers et sous-officiers du Mali autour de cas pratiques des activités civilo-militaires sur un théâtre d’opérations.  Quel sentiment avez-vous après cette formation ?

Après cette formation, je me suis effectivement rendue compte que le message est passé auprès des apprenants, puisque les préambules de cas pratiques que nous avons présenté ont déjà été brossés par nos collègues de la force Barkhane avec leur unité de formation CIMIC venue de Lyon pour assurer cette formation.  C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime au vu de l’enthousiasme qu’avaient les participants durant l’interaction que nous avons eue.  Nous remercions également la Force Barkhane pour l’importance accordée à la coopération entre les forces sur le théâtre des opérations

Vous venez juste de parler d’un message.  Voudriez-vous illustrer de quel message s’agit-il ?

Il s’agit de la compréhension de la thématique CIMIC au sein des Nations unies, de ses objectifs, des tâches et nous avons appuyé notre présentation par des cas pratiques que la composante CIMIC à Gao a réalisé depuis 18 mois.

Quelles sont les réalisations clés de CIMIC pendant ces 18 mois dans la région de Gao ?

La Coordination civilo-militaire (CIMIC) de la MINUSMA à Gao a franchi un certain nombre de paliers importants, notamment la mise en place d’un cadre de communication et d’échange d’information entre la force onusienne et les leaders communautaires.   Ceci a permis à notre cellule d’approcher la population en touchant toutes ses couches structurelles pour expliquer le mandat de la force.  Nous avons aussi procédé à la sécurisation de l’environnement dans la région de Gao pour un meilleur accès humanitaire au profit de la population à travers une coordination entre les cellules opérationnelles militaires, OCHA, et les autres partenaires civiles.  En soutien au mandat et à la communauté, la cellule CIMIC a développé plusieurs projets à impact rapide, dont entre autres la réhabilitation de l’école fondamentale située dans l’enceinte du camp militaire I - Firhoun, la construction d’une mini-adduction d’eau dans le village Haidara, la réhabilitation du terrain omnisport de Ménaka, l’autonomisation des femmes du village de Gassi-Haoussa par l’installation de deux moulins et la clôture du périmètre maraîcher de celles-ci.  Nos troupes fournissent gratuitement des soins et médicaments aux populations qu’elles rencontrent lors de leurs missions d’escorte et patrouilles.  Nous pouvons estimer à près de 6000 personnes qui ont d’ores et déjà bénéficié de notre assistance médicale. Il y a eu des campagnes médicales gratuites que nous organisons en collaboration avec la Direction régionale de la santé de Gao et avons enregistré plus de 2500 personnes consultées.  De nombreuses donations en kits médicaux ont été faites à l’Hôpital de Gao et sans oublier des kits scolaires dans les écoles informelles de la région de Gao, entre autres.

Tous les stagiaires à la formation étaient des hommes.  Etant une femme, comment avez-vous perçu cette situation en tant que point focal genre de la force onusienne à Gao ?

Evidemment, j’ai vite remarqué l’absence du personnel féminin au cours de cet apprentissage.  Je pense qu’il y a beaucoup à faire dans ce domaine auprès de toutes les forces armées.  La problématique genre peut être intimement liée aux tâches CIMIC.  Raison pour laquelle dans mon exposé j’ai attiré l’attention de l’auditoire en tant que futur personnel en charge de CIMIC, qu’ils ont intérêt à aborder toutes les sensibilités au sein d’une communauté en privilégiant une approche et une adhésion inclusive. Et pour atteindre cet objectif d’inclusion, il est important d’avoir dans les composantes CIMIC et dans les forces du personnel féminin à mesure de discuter, d’échanger avec les groupes de femmes surtout dans un contexte culturel comme celui du Mali.  De plus en plus, nous avons des représentants genre, des conseillers genre qui ont la charge de la mise en œuvre de l’intégration de cette question au niveau des forces des Nations Unies et au niveau des différentes armées.  Mon souhait serait qu’à l’avenir et au cours d’une formation, qu’il y ait de la participation féminine, car comme je l’ai expliqué aux apprenants le message peut passer très bien apures des communautés quand les hommes et les femmes à la fois sont impliqués.
 


 

 

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