Gao - L'impact des projets MINUSMA sur les populations
Lundi 19 octobre 2015, l’équipe de la
Communication et de l’Information Publique (PIO-Gao) a rendu visite aux
agriculteurs de Djidara, un des quartiers de la commune urbaine de Gao situé le
long du fleuve Niger où la majorité de ses habitants cultivent la terre. Les
agriculteurs regroupés au sein de la Coopérative des planteurs et maraîchers de
Djiddara ont bénéficié d’un appui en moto pompe à eau de la MINUSMA, à travers
son projet à impact rapide, en décembre 2014 dont son coût global est de
12.325.000 FCFA.
PIO-Gao a rencontré les bénéficiaires dans
leur périmètre maraîcher. Onze mois après, les agricultures se disent soulagés
par l’acquisition de ladite moto pompe qui contribue à améliorer leur
production.
Une matinée ensoleillée du lundi 19 octobre lorsque les
agriculteurs regroupés au sein de la Coopérative des planteurs et maraîchers de
Djiddara nous accueillent dans leur périmètre maraîcher de 5 hectares 500 d’espace
situé le long du fleuve Niger. Exploité par 80 personnes, ce vaste jardin potager
et fruitier possède plusieurs plantes aux racines alimentaires comme les
carottes, les patates douces et les oignons.
On y trouve aussi la betterave rouge, la salade, la tomate, les
concombres, les melons, etc.
La production de légumes est hautement tributaire de la
disponibilité des ressources en eau et peut même être perturbée par des stress
mineurs liés à la présence de températures situées en dehors de la fourchette
optimale, ce qui rend ce type de production extrêmement vulnérable aux
changements climatiques.
« La moto pompe nous offerte par la MINUSMA a
sensiblement amélioré notre productivité ainsi que nos revenus » a déclaré M.
Soumana Oumarou Maiga, opérateur de la moto pompe. « Auparavant, nous devrions tirer l'eau
du fleuve et la transporter jusqu'aux champs dans des bidons pour maintenir la
couverture d'eau. Cet exercice quotidien
exigeait beaucoup de force physique et d’énergie et à la fin, nous étions tous
très épuisés. Nous sommes
vraiment très contents et
remercions la MINUSMA pour cette
contribution » a-t-il conclu.
La motorisation du pompage a été la voie privilégiée
d’amélioration de la productivité ces onze derniers mois. « Depuis l’acquisition de cette moto
pompe, nous avons suffisamment d’eau en réserve dans notre bassin de réception
et arrosons nos légumes sans fournir trop d’efforts comme avant » a dit
Boubacar Maiga, secrétaire administratif de la Coopérative.
Harouna Maiga, un des exploitants du périmètre, explique comment
la moto pompe achemine de l’eau vers le grand bassin de réception. « L’eau
est tirée du fleuve Niger et acheminée vers le grand bassin de réception
composé de trois vannes par la moto pompe.
Si ce dernier est rempli, on ouvre toutes les vannes pour alimenter les
deux bassins de distribution se trouvant dans le centre du périmètre. Les
exploitants puisent l’eau directement de ces deux bassins de distribution pour
arroser leurs produits agricoles »
Pour
cultiver la terre, il faut des connaissances et de l’expérience
Bien exploiter un jardin potager et fruitier n’est pas tâche
facile. Les plantes, les animaux et les
insectes se comportent de façons différentes selon les saisons et causent
parfois des problèmes au moment où l’exploitant du jardin s’y attend le moins. Aussi, il faut enrichir le sol avec des
éléments fertilisants et lutter contre les ennemis des cultures. « L’approvisionnement en fumier devient
de plus en plus difficile. Les criquets,
les punaises et d’autres insectes ravageurs s’attaquent à nos légumes et
plantes. Nous essayons, avec le moyen de
bord, de trouver des solutions en associant le mil ou le piment que nous
mélangeons et à la fin nous obtenons un insecticide qui nous permet de chasser
ces parasites de notre périmètre » s’inquiète Harouna Maiga, un des
exploitants rencontré sur place.
L’écoulement
de produits se fait sans problème
« La production de la salade se porte très bien
cette saison et contribue de manière importante à la stabilité économique de
nos foyers. Nous écoulons nos produits
au marché Damien Boiteux de Gao et cela nous rapporte des revenus nécessaires.
Ce qui nous permet de payer les frais de scolarité de nos enfants et de couvrir
les frais médicaux de toutes nos familles respectives » se réjoui Harouna
Maiga.
L’entretien
de la moto pompe
‘Bébé’est le
surnom donné à la moto pompe par Soumana Oumarou Maiga qui est un des
opérateurs de cet engin. Il consomme 100 à 120 litres de gasoil par mois. La somme de la consommation de gasoil est
additionnée et ensuite attribuée au prorata à chaque exploitant selon la
dimension de sa parcelle. « Ceux qui possèdent des grandes parcelles
paiement plus » a souligné Harouna Maiga.
« Aucune panne n’est jusque-là enregistrée depuis
l’acquisition de la moto pompe. Nous procédons
à la vidange de l’huile, vidange du liquide de refroidissement, nettoyage du
préfiltre à air chaque mois. Donc pour
le moment, notre bébé se porte à
merveille » a révélé Soumana O. Maiga.
Il me faut attendre le lent travail de pousse
et de développement
Boubacar Maiga qui ne cesse de remercier la Mission
onusienne pour cet apport précieux en moto pompe à eau contribuant à
l’accroissement de leur jardin potager et fruitier, s’impatiente de cueillir
ses produits agricoles. « C’est mon jardin potager. Je sème, je plante, mais il me faut attendre
le lent travail de pousse et de développement de ce que j’ai mis en terre. Lorsque je cueille ma première salade et mes
concombres, je les savoure d’autant plus que je les ai accompagnés lentement et
sûrement dans leur maturation progressive » a-t-il dit.
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