A Gao, la MINUSMA oeuvre pour l’intégration des personnes handicapées dans la société
Il y a environ une année, M.
Charlemagne Ag Balika, secrétaire général de l’Association des handicapés
physiques de Gao, se rappelle de sa condition de vie avant l’établissement de
la Mission onusienne dans la Cité des Askia. « Je suis très content
de l’appui de la MINUSMA, car avant son arrivée ici, j’étais sans emploi et
sans revenus. Aujourd’hui, je travaille et gagne mon pain quotidien ! »
Lancé il y a un an, le 28
octobre 2014, ce projet à impact rapide qui vise à renforcer les capacités de
416 personnes handicapées physiques dont 180 femmes, contribue à la réduction
du chômage des personnes handicapées dans la région de Gao. « Avant
la création de notre association, les personnes handicapées étaient des
mendiants, parce qu’ils n’avaient pas de travail. Aujourd’hui, nous nous
sommes serrés la main et gagnons notre vie en travaillant comme tout le monde,
» a déclaré M. Charlemagne Ag Balika.
En apportant son appui à
l’Association des personnes handicapées physiques de Gao, la Mission onusienne
se réjouit par avance de permettre l’intégration des personnes handicapées dans
la société, car cela contribue à faire tomber les obstacles
comportementaux. M. Madou Coulibaly, contrôleur au sein de l’association,
témoigne que sa participation dans la fabrication du savon liquide a beaucoup
changé sa vie. « Avant, je dépendais totalement de ma famille,
depuis une année je suis devenu le principal soutien financier de cette
dernière. Je suis très heureux et j’en suis très reconnaissant à la
MINUSMA » a-t-il déclaré.
Au siège de l’association
situé dans le quartier Sosso-Koira, plus de 20 personnes handicapées,
toutes vêtues de vêtements bleu lumineux, travaillent directement
dans la fabrication du savon liquide jusqu’à la livraison du produit
fini. Toute la journée, ces personnes handicapées, et parmi elles de
nombreux diplômés, travaillent fièrement et durement à l’élaboration de 90
litres de savon en plusieurs coloris. Après avoir expliqué les différentes
étapes qui entrent dans la préparation du savon, M. Mohamed N’diaye, Secrétaire
général adjoint de l’association, a rappelé la genèse du projet qui a commencé
en 2013 suite à leur rencontre avec la MINUSMA. « Notre équipe
dirigeante avait discuté sa vision avec les représentants de la MINUSMA qui
nous avaient écouté attentivement. Plusieurs mois se sont écoulés avant
de recevoir un formulaire ‘QIP’ que nous replissâmes sans beaucoup de
problème, » a révélé le Secrétaire général adjoint.
« Malgré la concurrence,
nos produits se vendent très bien dans la ville de Gao et ses environs, et même
Ansongo les utilise aussi! Au niveau des quartiers, l’association a
installé des antennes de commercialisation qui sont gérées par nous-mêmes » a
souligné M. Mohamed N’diaye.
Parmi les autres activités
entreprises par l’Association figurent la couture et la
cordonnerie. « Les revenus provenant de la vente du savon liquide
aident à subvenir à nos besoins, mais aussi à l’achat des matières
premières » a affirmé M. Mohamed N’diaye. Les revenus générés sont
répartis de la façon suivante : 1/3 pour l’achat des matières premières, 1/3
pour des économies et investissements, 1/3 pour assurer un revenu aux membres
de l’association. Il a conclu en disant que l’association est impatiente
de commencer un projet d’une maison de communication qui sera équipée en
appareils de sonorisation, outil informatique et même la transformation de
l’association en une organisation non-gouvernementale.
L’équipe de la MINUSMA en
visite sur place n’a pu s’empêcher d’acheter un carton de savon liquide et
encourage tous les habitants, ONGs, autorités et entreprises Gao tiennent à en
faire de même afin d’accompagner ce projet encore plus loin!
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