Les patrouilles de la MINUSMA : pour la sécurité et la paix du cœur



Sourire au visage, Mme Hamsatou Dahadi, enseignante en troisième année à l’Ecole Fondamentale de Tchinchinome, un quartier du village de Tacharane dans la commune de Gounzoureye, accueille les gardiens de paix de la MINUSMA dans sa salle de classe, le jeudi 4 février. Situé près de Gao à côté du fleuve Niger, Tacharane a une population de plus de 8 000 habitants vivant de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.  Mme Hamsatou enseigne à 34 élèves, 13 garçons et 21 filles ; aucune absence n’est observée. 
L’enseignante s’en réjouie et affirme que « les activités scolaires se déroulent sans problème à la suite de l’amélioration des conditions sécuritaires dans la région.  Nous sommes très contents de la présence des forces internationales, notamment celle de la Mission onusienne, dans notre localité ».
 
Écarter la menace et renforcer la confiance
La MINUSMA effectue des patrouilles de longue portée jusqu’à 55 km de la ville de Gao, y compris Djebock, Tacharane, Wabaria et parfois également des patrouilles fluviales au-delà de Gao jusqu’à Tombouctou. Les éléments des Forces de Sécurité maliennes participent conjointement aux patrouilles. Ensemble, elles entreprennent des patrouilles diurnes et nocturnes dans la ville de Gao tous les jours. « Les patrouilles de longues portées ont pour but de nous rapprocher des populations vulnérables vivant dans des zones difficiles d’accès.  Elles assurent la visibilité de ce que nous faisons et renforcent la confiance avec les populations et les forces internationales, mais aussi elles servent à écarter les menaces, » indique Mohamed M.D. Prince Aledji, Commandant de la Police onusienne de la région.
Dans la salle de classe, les élèves affichent un grand sourire dès que les Casques bleus font leur entrée.  S’en suit un échange direct entre les gardiens de la paix et les élèves, échange auquel leur enseignante assiste. « Je veux devenir enseignante pour contribuer au développement de mon pays, » lance Houreirata Mahamadou, 12 ans. « Je souhaite bonne chance à la MINUSMA pour ce qu’elle fait chez nous, » ajoute-t-elle en langue Sonrhaï.
Non loin de l’école, se trouve une forge métallique dirigée par M. Abdou Ibrahim.  « Depuis la venue de Barkhane et de la MINUSMA, je travaille tranquillement ; vous nous avez apporté la sécurité.  J’apprécie vos patrouilles régulières chez nous, » indique-t-il. M. Abdou est père de quatre enfants, un garçon et trois filles ; tous vont à l’école. « Juste après l’occupation, mon esprit n’était pas tranquille car notre bien-être était menacé. Mais aujourd’hui, j’ai la paix du cœur, » souligne-t-il.
« La Police onusienne effectue régulièrement des patrouilles de différentes natures, aussi bien pédestres que de visibilité, pour être en contact avec les réalités vécues par les populations. Ceci permet de mieux répondre au besoin sécuritaire exprimé par les populations, soit directement soit par le biais des forces de sécurité locale avec lesquelles existe un bon partenariat de travail, » précise M. Mohamed M.D. Prince Aledji.
« Les patrouilles nous permettent d’être en contact avec les chefs de villages, de quartiers, les représentants de la société civile et les ONGs et d’avoir une lecture physique directe des ennuis ou des besoins des populations. Sur la base de ces informations et via la contribution de la Mission onusienne à lutter contre la pauvreté, nos unités élaborent des projets à impact rapide de façon transversale à travers les activités civilo-militaires (CIMIC), » ajoute-t-il.
Chaque jour, quelque 10 312 femmes et hommes en uniforme (policiers et militaire) travaillent à mettre en œuvre le mandat de la MINUSMA ; c’est leur nombre mais surtout leur engagement dans des conditions environnementales souvent difficiles qui permettent aux habitants Tacharane et d’ailleurs de vaquer chaque jour à leurs occupations le cœur en paix et le sourire au visage.
 


 

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