A Pimbo, les communautés s’approprient du Projet de Planification Communautaire Foncière Participative de l’ONU-Habitat
Le ministre provincial en
charge des affaires foncières, M. Gilbert LOMO, posant avec les femmes et les
jeunes du groupement de Pimbo (Photo : Daniel M Meboya, Septembre 2018)
Pimbo,
Ituri le 6 septembre 2018 – Le ministre
provincial en charge des affaires foncières, M. Gilbert LOMO, s’est rendu dans
le groupement de Pimbo, site pilote du projet de Planification communautaire
foncière et participative (PCFP) initié par l’ONU-Habitat, grâce à un
financement de DfID, l’Agence britannique d’aide au développement. Accompagné d’une équipe de l’ONU-Habitat, le
Ministre est allé à l’écoute des femmes et des jeunes impliqués dans la mise en
œuvre du projet PCFP dont le protocole de sa mise en œuvre a été récemment
signé à Bunia entre le Gouvernement Provincial de l’Ituri et
l’ONU-Habitat.
« Je suis très satisfait du niveau des
discussions que je viens d’avoir avec les femmes et les jeunes de Pimbo, et
surtout leur compréhension plus complète des objectifs du projet PCFP », a
déclaré le Ministre Gilbert LOMO après sa rencontre de près d’une heure avec la
dynamique des femmes et des jeunes du chef-lieu de Walendu Djatsi, dans le
territoire de Djugu. « L’appropriation du projet par la communauté
est un pas important vers une paix, une stabilité et une réconciliation
permanentes entre les communautés », a-t-il soutenu.
L’ONU-Habitat
travaille, depuis mai 2011, en étroite collaboration avec la Commission
foncière de l’Ituri (CFI), pour l’accompagner dans son effort de tacler les
causes profondes des conflits à travers une approche communautaire
participative. Mme Espérance Nyisi
Borne, animatrice au sein de cette structure étatique mise en place en
Septembre 2016 pour répondre au besoin de gestion des séquelles de la guerre,
se félicite du lancement du projet PCFP dans son groupement.
« A ce jour, la CFI a déjà résolu neuf (9)
conflits sur 30 identifiés et documentés », confirme Mme Espérance
Nyisi.
Elle souligne aussi que le projet a réussi à mobiliser la jeunesse
qui s’adonne au travail de la terre.
« Beaucoup de jeunes ont
finalement acquis leur indépendance en apprenant un métier leur permettant de
gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leur famille, et participer ainsi
au développement économique et social de notre groupement. Nous sommes
d’ailleurs heureux de constater que la tension a diminué et que la situation
s’améliore petit à petit, mais beaucoup reste à faire », constate-t-elle.
Mme Espérance Nyisi Borne,
animatrice CFI, et Justin Godza Kiza, président de la dynamique des jeunes de
Pimbo
Justin Godza Kiza,
président de la dynamique des jeunes de Pimbo, est très préoccupé par les
affrontements sanglants et récurrents entre les communautés dans son
territoire. Il reconnaît que « la possibilité de confrontations à cause de
la terre reste réelle ».
« La dynamique des jeunes que
je dirige mène sans relâche les campagnes de sensibilisation auprès de toutes
les communautés pour le changement de mentalité afin que le problème foncier se
règle de manière pacifique », a souligné Justin Kiza qui se
dit avoir saisi la première occasion lorsque l’ONU-Habitat était arrivée
dans leur groupement pour renforcer la capacité des femmes et des jeunes en
matière de prévention et résolution des conflits fonciers.
C’était la première
phase du projet qui m’a permis de « suivre
toutes les formations. Aujourd’hui je suis
bien outillé dans la mobilisation des jeunes afin qu’ils abandonnent la
violence », a poursuivi Justin Kiza.
Le Ministre des Affaires foncières a aussi écouté les témoignages des
femmes qui ont racontées comment ces formations initiées par l’ONU-Habitat les
ont aidées à comprendre la réalité de leur situation et de leurs droits
fonciers.
Le Ministre des
Affaires foncières est le président du Comité de pilotage du projet de
Planification communautaire foncière participative. « Il
est important que le gouvernement provincial s’implique maintenant dans le
processus de renforcer l’autonomisation économique des jeunes et des femmes et
de créer les conditions qui leur permettront de développer leurs compétences,
de réaliser leur potentiel, de travailler et de jouer un rôle actif dans la
société. Ainsi le pari de la paix et du
développement dans le cadre d’une approche communautaire foncière participative
sera gagné », conclut-il.http://cymimeboya.blogspot.com/2018/09/a-pimbo-province-de-lituri-les.html
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