MINUSMA: La sécurisation des grandes agglomérations devient une réalité

Gossi, vendredi 3 octobre 2014 - L’Unité de police constituée de la MINUSMA à Gao a entamé une mission de reconnaissance dans le village de Gossi, situé à 165 km de la ville de Gao.  Cette visite a été organisée à la suite des informations reçues concernant les actes de braquage à main armée perpétrés contre la population dans cette partie du pays.

Dès leur arrivée à Gossi dans la matinée, les premiers contacts avec la Gendarmerie nationale, la Garde nationale, le sous-préfet, le maire et la population ont permis aux éléments sénégalais de la police onusienne d’être informés de façon précise sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la zone.  Le Lieutenant Sidibé Demba a aussi partagé avec les autorités de Gossi de l’objectif de la mission de la police onusienne.

Gossi est une vraie oasis dans la région de Tombouctou.  Estimée à 15 mille habitants, sa population est une représentation de la diversité ethnique du Nord, un mélange des peuples Arabe, Bozo, Peuhl, Songhaï et Touareg partageant une vie pastorale et nomadique paisible.

« Le déploiement de la force internationale suite au crash du vol d’Air Algérie au mois de juillet dernier a stabilisé notre région.  Il n’y a plus d’incursion ou de criminalité, juste quelques cas de vols mineurs », a déclaré M. Moussa Ag El Mouner, maire de Gossi.

Gossi se prépare à la rentrée scolaire qui débute le 7 octobre et compte onze écoles du second cycle.  « Nous n’avons pas de lycées ici », confie le Sous-préfet M. Jean-Luc Diarra.  « Le village possède une seule station de radio communautaire qui émet au grès des pannes d’électricité », poursuit le Sous-Préfet.

Situé le long du fleuve Niger, Gossi souffre de pénurie d’eau potable et de conditions sanitaires appropriées.  « Depuis plusieurs mois, nous n’avons pas le courant.  Pire, la population utilise l’eau de la marre », s’inquiète le Maire de Gossi.

Au quartier Lafiabougou où habite le Maire, des jeunes gens et des jeunes filles organisent, de manière régulière, des travaux d’assainissement de leur environnement.  En pleine opération de nettoyage d’une des rues du quartier, les jeunes se confient à la police onusienne, « la présence de la MINUSMA nous rassure.  Comme vous pouvez le remarquer, nous vaquons à nos occupations quotidiennes parce qu’il y a la sécurité ».
 
La jeunesse du village de Gossi s’adonne aux petits projets dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de l’artisanat comme activités de survie.  « Nous saluons vivement la présence de plusieurs organisations non-gouvernementales nationales et internationales qui nous apportent leur appui », s’en félicite M. Jean-Luc Diarra.

Relevant du Cercle de Rarousse, Gossi accueille la foire chaque dimanche et lundi. C’est de là que viennent tous les habitants des villages, y compris ceux de N’daki, deuxième village affilié à Gossi.  « L’axe Gossi-Rarousse sur la route 7 doit être bien sécurisé.  Il y a eu des cas d'agression et de braquage et même des assassinats par le passé, mais pour le moment la situation est calme.  Notre souhait est que la MINUSMA organise des patrouilles de manière régulière pour sécuriser cet axe », a indiqué le Sous-Préfet à la police onusienne.

« La présence permanente du contingent togolais de la MINUSMA  ici à Gossi est très appréciée par l’ensemble de la population », a conclu le Maire de Gossi.

Avant leur retour à Gao dans l’après-midi, les Casques bleus sénégalais ont rendu une visite de courtoisie à leurs compagnons d’armes du contingent togolais.

L’Unité de police constituée du Sénégal a été déployée à Gao depuis le 18 juillet 2014 et compte un effectif de 140 éléments.  Après plusieurs patrouilles de jour et de nuit organisées de manière régulière dans la ville de Gao, les éléments sénégalais ont commencé de patrouilles à longue distance dans le Cercle d’Ansongo.  C’est la première mission de reconnaissance à Gossi.  Cette activité qui ne vise que la sécurisation des populations et de l’établissement des conditions d’un retour à la normalité est une des priorités abordées par les deux résolutions 2100 et 2164 du Conseil de sécurité.



Daniel Massamba Meboya
Public Information Officer
 

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