A Gao, la Clinique juridique DEME-SO lance son programme ‘Tien Sira’
La Clinique juridique
DEME-SO a procédé, le mardi 2 décembre 2014, au lancement des activités de son
programme "Participation active des justiciables à la distribution de la
justice au Mali" communément appelé ‘Tien Sira’. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de
réunion du Conseil Régional de Gao.
Financé par l’Ambassade Royale des Pays Bas, le programme quatriennal
2014-2018 ‘Tien Sira’ qui
signifie ‘le chemin de la vérité’ en langue locale Bambara, a pour objectif la promotion d’un Etat de droit par le renforcement des
capacités des citoyennes et citoyens, de la société civile et des institutions
impliquées dans la distribution de la justice dans les régions de Gao, Mopti,
Ségou et Tombouctou.
Le mot de
bienvenue du procureur de la république près le Tribunal de Gao, Gaoussou Sano,
était suivi du discours de lancement par le préfet adjoint, Amadou Dicko. Ce dernier a affirmé que « le Mali étant
un Etat de droit, force reste à la loi.
Quelle que soit la souffrance endurée, nul ne doit se rendre
justice. C’est pourquoi, le gouvernement
de la République du Mali a fait de la lutte contre l’impunité un axe majeur de
ses interventions dans le cadre de la sortie de crise et de la relance de
l’économie nationale. Le programme objet
de la présente cérémonie entre dans la logique de la réforme du secteur de la
justice engagée par le gouvernement ».
La MINUSMA était
représentée à ladite cérémonie par ses sections Justice et Correction, et
droits de l’homme. Les autorités locales, les associations de protection et de
promotion des droits de l’homme y étaient aussi présentes.
« La crise
multidimensionnelle que connaît le Mali depuis 2012 a mis en exergue les
insuffisances de son système judiciaire.
La réforme du secteur de la justice est une impérieuse nécessité »
a révélé un responsable de l’association DEME-SO. Il a aussi souligné que, « le ministère
de la justice du Mali dans son document de politique de réforme judiciaire qui
affirme qu’il y a une défiance, sinon à tout le moins une méfiance à l’égard
des institutions judiciaires et de ceux-là même qui portent la parole de la
justice, au premier rang desquels les magistrats et les avocats, suivis de tous
les autres auxiliaires de justice. Cette
crise frappe tout le corps judiciaire et l’ensemble des professions juridiques
et judicaires ».
La Clinique
juridique DEME-SO veut renforcer le rôle de la société civile dans le secteur
de la justice et le Cadre national.
« Le Cadre national de formation des parajuristes composé de cinq
(5) organisations de la société mis en place en 2006 sera dynamisé et renforcé
pour jouer pleinement son rôle d’interface, de force de propositions et de
référence pour les citoyens » a déclaré Oumar Dembélé, coordinateur en
charge de plaidoyer et communication de l’association DEME-SO.
M. Amadou Dicko
qui représentait le gouverneur de la région de Gao a aussi déclaré que,
« depuis l’avènement de la 3ème république, le Mali s’est
engagé dans la construction d’un Etat de droit et à cet effet ouvert plusieurs
chantiers pour assurer une meilleure distribution de la justice en la rendant
accessible à tous les citoyens ».
Il a conclu en disant, « une telle entreprise ne saurait se
réaliser sans l’implication et la participation effective de tous les acteurs
étatiques et non étatiques. La société
civile est un des partenaires privilégiés de l’Etat pour la réalisation de sa
politique de promotion de l’accès aux services de justice ».
-----
Comments
Post a Comment