Soutenir la réinsertion sociale en détention pour prévenir la récidive
Ré-ouverte en février
2014 après avoir été ravagées par de long mois d’occupation par les groupes
armés, la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Gao, fait l’objet
d’importantes rénovations, auxquelles la MINUSMA a apporté sa contribution
financière à hauteur de 25.000.220 FCFA. Ce montant était destiné à construire
un mur autour de la MAC de Gao et à doter celle-ci d’équipements afin
d’améliorer son système de sécurité. La Mission onusienne a également financé
le programme de la réinsertion sociale des pensionnaires afin de prévenir la
récidive pour un montant total de 5.622.950 F CFA.
Toujours en collaboration avec la MINUSMA à travers sa section des affaires judiciaires et pénitentiaires, la Direction Régionale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DRAPES), organise aussi des cours d’alphabétisation fonctionnelle pour apprendre aux détenus à lire et à écrire dans les langues locales, notamment en sonrai, tamashek, bambara, arabe ou en français, selon leur choix. Cette activité est financée par la MINUSMA à hauteur de 3.094.500 FCFA.
Par ailleurs, le BDHP a initié avec l’administration pénitentiaire un programme hebdomadaire de renforcement des capacités des agents pénitentiaires sur les normes relatives au respect des droits de l’homme dans la prison. Ces sessions se tiennent tous les jeudis à la Maison d’arrêt et correction de Gao et regroupent à la fois ses responsables et agents pénitentiaires.
« Avec une assistance continue de la part de la MINUSMA, le défi majeur de l’humanisation de la Maison d’arrêt et de correction de Gao est en train d’être surmonté, » a conclu le lieutenant Djibril Koïta, son chef d’établissement.
https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/soutenir-la-r%C3%A9insertion-sociale-en-d%C3%A9tention-pour-pr%C3%A9venir-la-r%C3%A9cidive/1535553723228755/
«
Le châtiment corporel n’a pas sa place dans notre établissement
pénitentiaire, » a déclaré le lieutenant Djibril Koïta, chef
d’établissement de la MAC de Gao, suite aux nombreuses formations dans le
domaine des droits de l’homme offertes par la MINUSMA, au profit des membres du
personnel pénitentiaire. « La correction est mentale. Dès la
réception d’un détenu, sa réinsertion sociale commence, » a-t-il
poursuivi.
Abderhamane
Maiga, 27 ans et célibataire, a été condamné en 2017 pour actes de banditisme. «
Je viens de totaliser treize mois en prison, » se désole-t-il avant de se
souvenir du jour où sa sentence est tombée : « Je me suis pris une
humiliation et ai immédiatement compris la gravité de mes actes ». Il s’est
tout de même réjoui du fait que son passage à la MAC lui ait offert la
possibilité d’apprendre un métier dans le domaine de la maroquinerie. «
C’est la chose la plus importante qui me permettra de survivre après ma
libération, » a-t-il conclut.
En
l’absence d’interventions efficaces, les risques de récidive sont probables. «
La réinsertion socioprofessionnelle des détenus est une des solutions, voire la
seule solution réelle pour sans doute atténuer ces risques, » a insisté le
Chef d’établissement de la MAC de Gao, qui remercie le contingent néerlandais
de la MINUSMA d’avoir débloqué un montant de 2.528.450 FCFA pour la formation
de 15 détenus en maroquinerie. Les pensionnaires sont initiés à comment
choisir, mouiller, colorer, joindre, tendre, sécher et polir la peau. En outre,
ils apprennent à fabriquer des portefeuilles pour homme et femme, des sandales,
des porte-clés, des cartables ou encore des ceintures.
Toujours en collaboration avec la MINUSMA à travers sa section des affaires judiciaires et pénitentiaires, la Direction Régionale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DRAPES), organise aussi des cours d’alphabétisation fonctionnelle pour apprendre aux détenus à lire et à écrire dans les langues locales, notamment en sonrai, tamashek, bambara, arabe ou en français, selon leur choix. Cette activité est financée par la MINUSMA à hauteur de 3.094.500 FCFA.
La
plupart des pensionnaires ne réussissent pas à réintégrer la société en tant
que citoyens respectueux de la loi. C’est pour cette raison que des programmes
de réinsertion sociale ont été initiés en vue de prévenir la récidive. « C’est
une expérience que nous sommes en train de réussir au niveau de la Maison
d’arrêt et correction de Gao, grâce bien entendu, à un partenariat solide avec
la MINUSMA, » a assuré M. Lamissa Berthe, Directeur DRAPES.
Cadre
de collaboration entre le Bureau des Droits de l’Homme et de la Protection et
l’administration pénitentiaire de Gao
Le
bureau des droits de l’homme et de la protection (BDHP) de la MINUSMA à Gao
effectue un suivi hebdomadaire de la détention à la Maison d’arrêt et
correction de Gao. Dans ce cadre, les chargés des droits de l’homme échangent
régulièrement avec les détenus sur leurs conditions de vie et de détention. En
outre, ces visites régulières permettent au BDHP d’échanger avec
l’administration pénitentiaire, au cas échéant, sur les irrégularités constatées
et les mesures urgentes à prendre, conformément aux standards internationaux
relatifs aux droits de l’homme dans les lieux de détention. Une attention
particulière est accordée aux cas de détentions, en lien avec le conflit ainsi
que sur la détention des personnes vulnérables (mineurs, femmes, personnes en
situation d’handicap…).
Par ailleurs, le BDHP a initié avec l’administration pénitentiaire un programme hebdomadaire de renforcement des capacités des agents pénitentiaires sur les normes relatives au respect des droits de l’homme dans la prison. Ces sessions se tiennent tous les jeudis à la Maison d’arrêt et correction de Gao et regroupent à la fois ses responsables et agents pénitentiaires.
« Avec une assistance continue de la part de la MINUSMA, le défi majeur de l’humanisation de la Maison d’arrêt et de correction de Gao est en train d’être surmonté, » a conclu le lieutenant Djibril Koïta, son chef d’établissement.
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