Gao : Le ministre français de la Défense et le Chef de la MINUSMA rencontrent les autorités locales et le MOC
Le ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian et Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire
général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, se sont rendus le samedi 25
février 2017, dans la Cité des Askia. Ils y étaient accueillis, dès leur
descente de l’avion, par le Chef du Bureau Régional de la Mission onusienne à
Gao, le Commandant du Secteur-Est de la MINUSMA et le Commandant par intérim de
la Police onusienne (UNPOL). Etaient aussi présents le Commandant de
l’Opération Barkhane et le Commandant adjoint de la Force de la Mission
onusienne.
Les deux personnalités se sont
immédiatement dirigées au Super Camp de la MINUSMA où les attendaient le
Directeur de cabinet du Gouverneur de la région, le coordinateur du MOC et le
Commandant malien de la Région Militaire. « Cette journée n’est pas une
journée ordinaire. Vous arrivez à un moment où, grâce aux efforts des uns et
des autres, nous avons pu rendre opérationnelles les patrouilles mixtes. Mais
aussi depuis hier soir, nous avons un calendrier d’installation des autorités
intérimaires. C’est quelque chose qu’on attendait depuis beaucoup de temps
», a déclaré le Chef de la MINUSMA, Mohamed El-Amine Souef, dans son mot de
bienvenue.
Accompagné de l’ambassadrice de la France
au Mali, Mme Evelyne Decorps, des parlementaires et conseillers auprès des
différents ministères de son pays, Jean-Yves Le Drian est arrivé à Gao
seulement deux jours après le lancement des patrouilles mixtes du Mécanisme
Opérationnel de Coordination (MOC). « Je viens régulièrement ici à Gao, au
Mali de manière générale depuis quatre ans. Mais là, nous sommes à une phase
cruciale, surtout après le drame qui s’est produit le 18 janvier 2017. Ou bien
il y avait une véritable accélération du processus des Accords d’Alger, avec à
la fois la mise en place des autorités intérimaires et le lancement des
patrouilles mixtes, ou bien alors on rentrait dans une spirale de violence
incontrôlable», a-t-il déclaré. Pour le ministre français de la
Défense, « Il y a eu un sursaut très fort que je constate avec plaisir
aujourd’hui, puisqu’hier le bouclage des autorités intérimaires a été effectué
et, que j’assiste aujourd’hui au fonctionnement des patrouilles mixtes qu’on
attendait depuis longtemps et qui sont essentielles dans le processus de paix.
Donc c’est un bon jour », a-t-il ajouté.
Durant son passage au Super Camp de la
MINUSMA, le Ministre français de la Défense s’est entretenu brièvement avec les
éléments du MOC, présents sur les lieux. Les membres de la délégation et ceux
du MOC ont ensuite été invités à monter à bord de deux hélicoptères NH90 du
contingent allemand et de Barkhane, pour survoler la ville et ses environs.
Sur la base militaire de Barkhane,
Jean-Yves le Drian a reçu les honneurs militaires du groupement tactique du
désert Douaumont. Dans un hangar aménagé pour la circonstance, le ministre
français de la Défense s’est adressé aux soldats de l’opération Barkhane et
ceux de la mission européenne UTM, aux Casques bleus de la MINUSMA et aux
soldats maliens qui y étaient rassemblés. « Votre présence commune ici est
un symbole fort dont je mesure la portée » a-t-il indiqué.
Relevant quelques succès enregistrés dans la lutte contre le terrorisme en Afrique tout comme ailleurs, Jean-Yves Le Drian a mis un accent particulier sur une « approche globale pour venir sûrement, fermement au bout de la menace terroriste ». Parlant du Mali, il s’est réjoui du fait que « les forces françaises et africaines ont pu contenir la menace. L’intégrité du pays a été préservée, le rétablissement de ses institutions démocratiques a eu lieu », a-t-il souligné.
Plus loin dans ses propos, Jean-Yves Le
Drian a rendu hommage à l’opération Barkhane pour sa contribution au MOC. « Je
rends hommage à l’opération Barkhane qui aide à renforcer la cohésion du MOC et
parvenir à ce premier résultat très encourageant, à savoir le démarrage des
patrouilles mixtes. Ce n’est bien sûr qu’un début et les différents volets de
ces Accords de paix doivent maintenant se matérialiser à leur tour »,
a-t-conclu.
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