Il y a quelque chose de pourri au royaume de Donald Trump
Le milliardaire américain, Donald Trump, a peut-être
oublié que son pays a mis tout en œuvre pour la chute du communisme soviétique
qui marqua la fin d’une ère qui opposait deux systèmes. C’était donc la fin de la guerre froide
(1985-2001).
Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’actuel homme fort de
la Fédération de Russie de 2000 à 2008 et depuis 2012, n’a jamais digéré l’effondrement
et l’éclatement de son pays en 1991. Un jeu
remarquablement gagné par les américains qui avaient réussi à affaiblir l’Union
soviétique. Les Etats-Unis d’Amérique
venaient juste de gagner une bataille face à l’Union soviétique qui avait perdu
sa suprématie et surtout son prestige au niveau mondial.
Le tout nouveau conseiller de Donald Trump en charge de
la sécurité nationale, Michael Flynn, vient de payer le frais de l’ignorance
des relations tumultueuses qui marquent son pays à celui de Poutine. Contraint à la démission ce 13 février 2017
pour avoir donné au vice-président Mike Pence des informations incomplètes sur
ses discussions téléphoniques avec l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Sergey Ivanovich Kislyak,
durant la période de transition, Michael Flynn ne pouvait que dire ‘sorry’ au président Trump et à son
vice-président Mike Pence qui n’était pas au courant des relations avancées de
son président Trump et de Michael Flynn avec la Fédération de Russie. D’ailleurs en février 2015, Flynn participe à
Moscou à un dîner de gala en l’honneur de RT,
une chaîne de télévision d’information russe favorable au Kremlin sur laquelle
il est apparu de temps à autre en tant qu’analyste après s’être retiré du
service actif. Il y était assis à la même table que Vladimir Poutine. Avant le gala, il donne un discours sur les
affaires mondiales [les images sont passées hier sur BBC et CNN].
Stratège politique et gourou en matière de l’intelligence
pour avoir servi dans KGB depuis son adolescence, Poutine est en train de
mettre en exécution son plan de déstabilisation du système américain. Il connaît très bien Trump et ses
acolytes. Le Kremlin n’a-t-il pas
déclaré après la démission de Michael Flynn que « ce qui se passe à la
Maison Blanche est une affaire interne » !
Donald Trump qui a traité les services secrets américains
et la presse américaine de tous les mauvais noms, est entré dans le rouleau compresseur
de ces derniers. La révélation du coup
de fil entre Michael Flynn et l’ambassadeur de la Fédération de Russie Sergey Ivanovich Kislyak a
été faite par le célèbre journal Washington Post. D’ailleurs, le général
américain à la retraite et ancien chef de la CIA, Michael Hayden ˗
qui avait «
initié » Barack Obama à la matière en 2008 ˗ a de son côté indiqué que les services de sécurité
s'étaient
engagés à organiser des séances préparatoires pour Donald Trump en dépit d'une certaine
stupeur régnant dans leurs rangs. Il a
également ajouté que tout au long de sa vie professionnelle, il n'avait jamais
eu affaire à un président élu qui avait autant négligé les services de
renseignement lors de sa campagne électorale ou mis en doute la qualité et
l'honnêteté de ces services. M. Trump
a-t-il oublié que la presse est le quatrième pouvoir ?
Après la démission du conseiller de Trump en matière de
la sécurité nationale, le Sénat américain veut entendre Flynn « très
rapidement ». « La démission
du général Flynn est une indication troublante du dysfonctionnement actuel de
l’appareil de sécurité nationale », a souligné John McCain. Son collègue
républicain Roy Blunt, membre de la commission du Sénat sur le Renseignement, a
suggéré que Michael Flynn soit entendu « très rapidement » dans le
cadre de l’enquête au cours au Congrès.
Accusé par les services secrets américains d’avoir
cherché à influencer l’élection en faveur de Donald Trump, Poutine se réjouit
de l’amateurisme de l’homme d’affaires américain et l’actuel locataire de la
Maison Blanche qui lui servira d’un cheval de Troie pour mieux prendre sa
revanche contre les Etats-Unis.
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Daniel Massamba Meboya
Ancien Responsable en charge de l’Information, The United
States Information Service (1989-2000)
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