Gao: Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes
A sa 68e session, en 2013, l’Assemblée générale des
Nations Unies a adopté la résolution
A/RES/68/163 qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de
la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette
résolution a exhorté les États Membres à prendre des mesures précises pour
combattre la culture actuelle d’impunité. La date a été choisie en mémoire de
l’assassinat de deux journalistes français de RFI à Kidal au Mali le 2 novembre
2013.
La célébration de la Journée internationale de la fin de
l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes a donc été observée,
aujourd’hui mercredi 2 novembre, par les journalistes de la ville de Gao.
Facilitée par la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA
à Gao, cette cérémonie s’est déroulée au siège de l’Union des Radios et
Télévisions Libres du Mali (URTEL).
Les représentants de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA à Gao ont ainsi échangé avec les journalistes de la ville de Gao sur les conditions de liberté et de sécurité pour les journalistes et les professionnels des médias, en situation de conflit aussi bien qu’en temps de paix.
M. Jean-Marie Kalama a souligné l’importance et la
pertinence de cette journée qui rappelle les dangers, les intimidations, les
menaces et les violences physiques auxquels les journalistes sont exposés, conséquence
direct de leur travail. A la presse, il les a exhortés à ne ménager aucun
effort pour informer correctement la population.
Tandis que M. Moussa Ouoba a fait un rappel du contexte de ladite journée qui a abouti à la résolution de l’Assemblée générale sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. Il a, en outre, fait un tour d’horizon du contenu de ladite résolution, avant de révéler que les Etats membres devraient faire tout leur possible pour prévenir cette violence, en faire rendre compte, traduire en justice les auteurs des crimes commis contre des journalistes et des travailleurs des médias, et veiller à ce que les victimes disposent de recours appropriés. Il a informé les journalistes de l’existence au niveau international d’un certain nombre d’instruments juridiques qui protègent les journalistes dans le cadre l’exercice de leur fonction, notamment les Conventions de Genève adoptées en 1949 et leurs protocoles additionnels contenant les règles essentielles fixant des limites à la barbarie de la guerre. Ils protègent les personnes qui ne participent pas aux hostilités (les civils, les membres du personnel sanitaire ou d’organisations humanitaires) ainsi que celles qui ne prennent plus part aux combats (les blessés, les malades et les naufragés, les prisonniers de guerre). M. Ouoba a aussi parlé de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des autres instruments juridiques internationaux qui garantissent le droit à l’information et la liberté d’expression. Messers Moussa Ouoba et Jean-Marie Kalama travaillent tous comme Spécialistes des droits de l’homme au sein de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA à Gao.
Le débat qui a suivi a tourné autour de l’enquête sur la
cause de l’assassinat des envoyés spéciaux de RFI à Kidal et son évolution, des
défis rencontrés par les journalistes de Gao dans l’exercice de leur fonction,
entre autres.
Tous les participants ont reçu un exemplaire (1) de la
Résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre
2013 intitulée : La sécurité des journalistes et la question de l’impunité ; et
(2) de la communication de l’UNESCO datée du 2 novembre 2016 dressant le bilan
des attaques meurtrières contre des employés des médias.
Comments
Post a Comment