A quand la réhabilitation de l’aéroport international de Gao ?

 

Le 30 novembre 2016, l’aéroport international de Gao est frappé par un attentat suicide immédiatement revendiqué par le groupe du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.  Cette attaque s’est soldée par la mort du kamikaze lui-même.  Une forte détonation était entendue ce soir-là dans la Cité des Askia causant d’importants dégâts matériels tant dans les locaux préfabriqués de la Mission onusienne qu’à l’intérieur de l’aéroport qui se situe à 5km au sud-est de la ville.  Un endroit stratégique qui relie Bamako aux deux autres régions du nord, dont Ménaka et Kidal.

L’état de délabrement avancé de la route principale Bamako-Gao et en raison du conflit et d’actes de vandalisme, la voie aérienne semble la plus sûre et rapide pour assurer les mouvements intérieurs de biens et de passagers.  Plusieurs aéronefs de la MINUSMA, de la force Barkhane et des agences et/ou organisations non-gouvernementales humanitaires atterrissent à l’aéroport international de Gao.  L’avion transportant l’ancien président François Hollande y avait atterrit en janvier dernier alors que celui-ci se rendait à son dernier sommet Afrique-France à Bamako pour y faire des adieux à ses homologues africains.  Le nouveau président français, Emmanuel Macron, avait aussi choisi ce même aéroport en mai dernier pour aller rendre visite aux troupes de l’opération Barkhane basées dans la Cité des Askia.  Il y était rejoint par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita qui voyageait à bord de son avion présidentiel.

 

Depuis cet attentat, l’aéroport international de Gao est en état d’abandon total.  Les travaux de sa réhabilitation se font toujours attendre. Les débris jonchent encore le pavement du bâtiment de l’aéroport et les plafonds détachés et suspendus constituent un danger tant pour le personnel de l’ASAM que pour les passagers.  La question que se posent les habitants de la Cité des Askia est : « A quand la réhabilitation de l’aéroport de Gao ? »