GAO : Les responsables militaires de la Plateforme sensibilisés sur les violences sexuelles liées au conflit
A Gao, la MINUSMA, à travers son Bureau
de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes, vient de clore une
formation des leaders militaires de la Plateforme sur la protection et la
prévention contre les violences sexuelles liées au conflit (VSLC). Tenue du 13
au 14 juin 2017, la réunion a regroupé plus de 40 responsables militaires de ce
mouvement armé signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du
processus d’Alger.
« Pendant
ces deux jours, les participants ont été informés sur les violences sexuelles
liées au conflit. Nous les avons expliqué et ensemble, avons exploré
toutes les formes de violations des droits de l'homme, plus précisément les
violences sexuelles liées au conflit, touchant à la protection et à l’intégrité
de toutes les personnes qui sont sur le territoire du Mali. Enfin, nous avons
mis en exergue la responsabilité des acteurs militaires dans la lutte contre ce
fléau, » a souligné M. Oschcard Kouadio, administrateur chargé de la
protection des femmes au Bureau de la Conseillère principale pour la protection
des femmes à la MINUSMA, qui facilitait cette formation. Une session à laquelle
ont pris part les différents responsables militaires de la Plateforme venus de
Bamako, Gao, Ménaka, Mopti et Tombouctou.
Depuis le début
de la crise malienne, la question des VSLC a fait l’objet d’attentions
particulières dans les différents rapports du Secrétaire général des Nations
unies. Cette préoccupation, inscrite dans la résolution 2100 (2013), demandent
une protection particulière des victimes de violences sexuelles liées au conflit,
ainsi que la mise en œuvre d’actions concrètes pour prévenir à stopper lesdites
violences. Cette disposition a été réitérée dans les résolutions, 2164 (2014),
2227 (2015) et plus récemment la 2295 (2016) qui ont renouvelé les
mandats de la MINUSMA. Un moyen pour Conseil de sécurité de l’ONU, d’amener
toutes les parties de la crise malienne, à jouer un rôle de prévention, de
protection et de réponse aux cas de VSLC.
M. Ibrahim Abdoulaye Diallo,
responsable militaire au sein de la Plateforme et point focal général de la
Plateforme auprès du système des Nations Unies, principalement de la MINUSMA en
matière de violences sexuelles liées au conflit, s’est dit satisfait de la
tenue de cette activité et a exhorté les participants « à restituer
rapidement les résultats de l’atelier à leurs bases, de façon très correcte
pour lutter contre ce fléau ».
Le colonel-major Ayouba Ag Mouslim, qui
dirige la principale base de la Plateforme à Gao, estime qu’il est temps
d’intensifier leur action pour lutter contre les violences sexuelles lié au
conflit. « Nous, chefs militaires, avons décidé de mener une campagne
de sensibilisation auprès de tous nos combattants et à tous les niveaux de
notre mouvement, afin de nous prévenir des cas de violences sexuelles et à
répondre aux préoccupations suscitées par ces abus sexuels dans chacune de nos
bases respectives, » a-t-il déclaré.
« La tenue de l’atelier de Gao
entre dans le cadre de négociation que la MINUSMA a mené avec les parties au
conflit puis à la signature d’un communiqué unilatéral de la Plateforme en Juin
2016. Ce document est assorti d’un plan de mis en œuvre de toutes leurs
activités de lutte contre les violences sexuelles liées au conflit » a expliqué le facilitateur Oschcard Kouadio.
La recommandation clé formulée à
l'issue de cet atelier vise notamment à désigner et à former des points focaux
en matière de protection et prévention contre les violences sexuelles liées au
conflit dans chacune des bases de la Plateforme à travers le pays.
Satisfait de l’engagement des
participants à ladite activité, l’Administrateur en charge de la protection des
femmes à la MINUSMA, a lancé un appel à toutes les autorités (militaires et
politiques) de la Plateforme et les exhorte à démultiplier les effets de cette
formation au niveau des régions, à sensibiliser et à porter haut le message de
protection et de prévention contre les violences sexuelles liées au conflit
dans toutes les différentes localités où sont stationnés leurs combattants.
Et de les assurer que « la MINUSMA est prête à vous accompagner et à
vous appuyer dans ce domaine pour que l’enfant, c’est-à-dire la fille et le
garçon, l’homme et la femme, ne soient plus victime de violences sexuelles
liées au conflit dans le cas du territoire du Mali ».
http://point.un.org/MINUSMA/SitePages/mannouncementsdetails.aspx?ItemID=864&web=1
https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/gao-les-responsables-militaires-de-la-plateforme-sensibilis%C3%A9s-sur-les-violences-/1304971606286969/
Comments
Post a Comment